La prise d'initiative fait partie des 8 compétences clés du socle commun. Le français, les mathématiques, une langue étrangère, la technologie, l'histoire, la géographie sont enseignés dans les classes. Mais qu'en est-il de l'initiative qui en fait partie également ? Comment introduire cette compétence dans les cours qui n'est pas un savoir ?
Le problème vient peut-être de la définition même de l'initiative dans un contexte scolaire :
"Action de faire quelque chose de soi-même, sans recourir à l'avis, au conseil de quelqu'un d'autre : Employé qui sait prendre des initiatives" (Larousse.fr)
L'initiative est une action. Quelle est alors la place de l'action dans les classes ? Permet-on aux élèves d'agir réellement ? Le travail sur fichier ou sur cahier autorise-t-il cette action ou au contraire la bride-t-elle ?
Ensuite, la définition nous précise que cette "action de faire" se réalise par "soi-même, sans recourir à l'avis de quelqu'un d'autre". N'est-ce pas le "contrat" qui lie, de manière implicite ou explicite, les relations entre les élèves et un enseignant ? L'élève peut-il "faire quelque chose sans recourir à l'avis" de l'enseignant ? Qu'en est-il du rôle de l'enseignant s'il ne donne plus son avis ?
Cependant cet avis n'est-il pas nécessaire, au départ, pour permettre à l'élève cet apprentissage de l'initiative ? Car je pense que prendre une initiative s'apprend et dès le plus jeune âge. Reste à savoir ce qu'il est possible et permis de développer en classe dans cette prise d'initiative, en fonction, notamment, de la posture de l'enseignant.